A peu de choses près, la législation chinoise fait état d’une catégorie proche de nos voitures sans permis. Nécessairement électriques, ces LSEV (Low Speed Electric Vehicles, soit véhicules électriques à faible vitesse) se cantonnent principalement à un usage urbain du fait de leurs performances limitées. Il n’y a certes pas de limite de poids dans la réglementation chinoise, mais il suffit parfois de quelques aménagements mineurs pour que ces modèles soient homologués en France, dans la catégorie des quadricycles légers.
Voilà qui crée potentiellement un nouveau vivier de nouveautés électriques sans permis. En la matière, Luc Jaguelin a été un des pionniers avec sa Noun Electric, qui lui a permis de lancer un business qui s’est terminé avec la charmante Nosmoke, réinterprétation de la Mini Moke. Mais ces débuts n’ont rien eu d’un long fleuve tranquille : son partenaire chinois ayant la fâcheuse tendance d’arrêter de fabriquer les pièces détachées à chaque évolution technique, Luc Jaguelin s’est retrouve avec des autos sur les bras, dont il était impos- sible d’assurer la maintenance ! Importer des voiturettes de Chine, produites par de petites entreprises locales, est une entreprise hasardeuse. Pourtant, il existe une autre société qui s’est aventurée sur le terrain. Il s’agit d’AS&PP, qui propose depuis quelques années la Jiayuan City Fun, en version citadine ou utilitaire.
Une copie qui s’acharne pour sa commercialisation en France
Si les chinois sont spécialistes des petits véhicules électriques… Ils sont aussi très portés dans la copie servile. C’est particulièrement vrai pour les petites entreprises. Voilà pourquoi de nombreux LSEV ont des lignes fortement inspirées de modèles connus. Mini Countryman, Daewoo Matiz, Mercedes-Benz Classe G… Les autos qui ont servi de modèles sont nombreuses. Certaines copies versent même dans le grotesque, puisqu’on trouve dans cette catégorie des interprétations maladroites de Lamborghini Gallardo, Audi R8 et même Bugatti Veyron !
Le modèle qui nous intéresse aujourd’hui a une source bien plus naturelle. Il s’agit ni plus ni moins que d’une copie de Renault Twizy… Comme il existe d’ailleurs dans l’Empire du Milieu une copie de Citroën Ami. Ce Twizy à la sauce chinoise est produit par une entreprise dénommée Honlu, située dans la province du Henan. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouveauté puisque, dès 2018, l’entreprise e-Road spécialisée dans la vente de trottinettes et hoverboards a cherché à l’importer, sous le nom de Lycar, avec une commercialisation sur le site Cdiscount.
Face à l’ire de Renault qui y a trouvé beaucoup trop de son quadricycle, cela n’a pas duré longtemps. Même passage éclair avec l’importateur GC Auto, qui a tenté de commercialiser l’engin sous le nom Anaig Geco Quick 3000. Aujourd’hui, c’est EuroImportMoto qui a repris le flam- beau, avec une nouvelle identité, puisque l’engin s’appelle désormais le Kenwee. Il est distribué par un réseau ne comportant que six points de vente en France.
Retrouvez l’essai complet dans les colonnes de Génération Sans Permis Magazine numéro 46.
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