Aixam restyle sa gamme de voitures sans Permis. Le nouveau regard donne aux Coupé, City et Crossover remaniés le nom d’Aixam Vision.
Dans la voiture sans permis, il semble bien que le temps s’accélère. Même chez Aixam, qui doit affronter les coups de boutoirs incessants du tandem Ligier/Microcar, dont l’actualité est perpétuellement alimentée par les feux nourris des nouveautés enfantées par les deux bureaux d’études. D’évidence, le temps ou une gamme marquante et bien assise commercialement se suffisait à elle-même pendant cinq à six ans ! Toutefois, comme toujours le poids global d’Aixam a de quoi faire des envieux : avec couramment plus d’un tiers des ventes de VSP en France sur un seul blason, il n’y avait certes pas péril en la demeure, même si le temps ou Aix-les-Bains, sans Mega ni Minauto, grattait sans peine les 40 % semble bien révolu.
En tout cas, une chose est sûre : le groupe savoyard a malgré tout relativement marqué le pas depuis cinq ans, en termes d’innovation sinon de réussite commerciale. De ce point de vue, nul ne le contestera, DrivePlanet avait marqué de sérieux points sur le plan de l’image, tout comme Chatenet : Aixam n’était plus la locomotive créative du quadricycle qu’elle avait été. Au point qu’on pu s’étonner, dans ces même colonnes, voilà quelques mois, de voir débarquer une City « Techno » dont les jantes étaient quasiment le décalque parfait de celles, très réussies il est vrai, de la toute récente JS 50 !
Un nez à la Volkswagen pour les Aixam Vision
Tout au plus Aixam était parvenu à lancer son coupé simultanément à ses deux rivaux, tandis que le lancement d’une gamme de « sans permis » électrique à batteries lithium était venu assurer une certaine diversion, à défaut d’offrir un réel potentiel commercial, compte tenu des tarifs, logiquement très élevés, technologie oblige. Ou, pour les plus attentifs, la naissance de l’option « toit rigide démontable » simultanément était venu rappeler qu’Aix-les-Bains ne sombrait pas purement et simplement dans le mode contemplatif. La rentrée se charge de remettre les pendules à l’heure avec plus de conviction toutefois : place à la gamme « Aixam Vision » ! Cette fois, il s’agit de reprendre plus franchement l’initiative, ce que n’annonce pas vraiment un choix d’appellation toujours aussi peu inspiré.
Pour autant, ce « Vision » a au moins un grand mérite : celui d’appeler un « chat » un « chat »… En effet, l’essentiel de l’opération tient dans une proue entièrement redessinée sur les Aixam Vision. Tout y passe sur ce plan : autour d’optiques complètement nouvelles, les ailes, le capot et le pare-chocs ont été également adoptés. De fait, le visage de la gamme se voit franchement renouvelé, tandis que les projecteurs restent spécifiques aux Aixam Vision. La longueur hors tout progresse de la sorte de quatre centimètres, tandis que le style général de la refonte paraît rapprocher fortement les nouveaux modèles des dernières Volkswagen. Regard subtilement agressif et fine calandre à barrettes horizontales, l’ensemble s’écarte en tout cas nettement de la concurrence directe, ce qui n’est sans doute pas un hasard…
Tablette « multimédia » tactile… L’équipement des Aixam Vision
On note également l’arrivée de feux arrière élargis et de nouvelles jantes de la gamme Aixam Vision, aussi bien pour les City, Coupé que Crossover. L’habitacle est marqué par l’adoption de contreportes revues, d’une sellerie bicolore suivant les finitions, mais aussi d’une tablette autoradio multimédia tactile (en option sur finitions Premium et GTI). Ce dernier équipement est sans doute la plus grosse nouveauté fonctionnelle de la gamme, proposée au tarif de 500 €. Là encore, le mimétisme avec l’automobile a frappé une nouvelle fois, même s’il s’agit modestement de piloter l’autoradio et éventuellement les téléphones portables en fonction Bluetooth, sans action sur les autres accessoires de la voiture.
Toutefois, ce n’est pas nous qui nous en plaindrons : on connaît trop d’autos se voulant très à la page qui confondent modernité et sens pratique, et le « tout tactile » est trop souvent un non-sens ergonomique à la limite du dangereux… y compris sur ces allemandes surfaites qui semblent obséder les marques françaises ! Enfin, Aixam annonce une insonorisation améliorée, point sur lequel il restait en effet des progrès à faire, du moins en phase d’accélération. Quand aux prix, à l’exception des City et Coupé Premium (hausse de 200 €), ils restent inchangés, alors que l’intermédiaire Crossline garde l’ancien style et que la GTO passe à la trappe discrètement…