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Economie : Les temps sont durs !

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Chacun retient son souffle. C’est ainsi que l’on pourrait résumer, sans sensationnalisme particulier, l’ambiance qui règne actuellement sur le marché de la voiture sans permis. En effet, difficile de dire autre chose au vu de chiffres qui ont de quoi donner le bourdon à tous les professionnels. Surtout quand on sait que ce n’est certes pas l’exportation qui est en mesure d’apporter la moindre consolation, bien au contraire ! Bref, il semble désormais patent que la crise frappe de plein fouet le marché français, et il faudrait vraiment faire preuve d’un optimisme délirant pour ne pas croire que cela aura des conséquences néfastes sur le paysage français du quadricycle, sans noircir exagérément le tableau… La nervosité des uns et des autres est manifeste, avec des mois parfois corrects, parfois franchement mauvais, ce qui traduit bien les turbulences économiques auxquelles nos politiques de gauche comme de droite, extrêmes ou modérés semblent bien incapables de nous soustraire. Dans le petit monde de la voiture sans permis, chacun s’est raidi sur son siège, tant le marché semble proprement à deux doigts de dévisser pour de bon.

Le vent du boulet…

Et que l’on ne nous accuse pas de crier « au loup » : les chiffres sont d’une cruelle acuité, hélas ! Que dire d’un mois d’août à l’agonie, finissant péniblement à -23,8 % au global ? Encore faut-il toujours relativiser sa portée, vu le « gruyère » qu’a toujours été ce mois, avec son lot de fermetures annuelles, à commencer par celles des usines. Toujours est-il que finir août sous les 500 immatriculations, toutes marques confondues, est le genre d’évènement qui ne passe pas inaperçu. Pire, on a franchement friser la catastrophe au mois de septembre, avec un cru abyssal, quand les affaires de la rentrée sont habituellement bonnes et fastes : -17,8 % ! Autant dire que le tassement de 1,8 % observé sur octobre a été accueilli quasiment à bras ouverts par les professionnels, qui gardent désormais un œil forcément anxieux sur la fin de l’année, le contexte général n’étant pas franchement meilleur pour autant. Marque par marque, les raisons de se réjouir ne sont pas légion, par-dessus le marché. Au jeu des groupes, on note en premier lieu la poussée constante des deux « grands », DrivePlanet et Aixam-Mega, dont le poids relatif additionné atteint de nouveaux records. De la sorte, le clan des « indépendants » connaît des temps difficiles, en ne dépassant plus les 17,4 % du marché sur les dix premiers mois, contre 21,2 % un an plus tôt. Un repli évidemment précipité par la disparition de Grecav et l’effondrement du Twizy Renault, que l’on retrouve dans les « concurrents » (!) des deux groupes.

DrivePlanet enfonce le clou

Au cumul, DrivePlanet tient durablement la corde, même si toutes ses marques ne sont pas, loin s’en faut, logées à la même enseigne. Le satisfecit est évident vu de Vichy, en particulier pour les scores tonitruants réalisés par Ligier Professional : 489 quadricycles légers en dix mois, c’est remarquable. La marque Ligier peut sans doute s’estimer assez bien lotie avec son volume quasi-étal (2 048 voitures pour 2 042 en 2012), moins toutefois s’il on considère sa gamme large (deux berlines) et jeune (3 ans pour l’Ixo, moins d’un an pour la JS50). Les résultats sont moins brillants en Vendée. La nouvelle Dué n’a pas encore fait son apparition sur la période considérée, avec à la clé un volume logiquement réduit (195 unités, -31,6 %). Microcar semble avoir atteint déjà l’asymptote pour sa M8, peut être cannibalisée par la JS50 ? En tout cas, Boufféré fait le dos rond, avec un score global en baisse de 10,6 % (1 744 unités contre 1 951). Par ailleurs, Renault s’effondre sans grande surprise (-50,7 %), tandis que Bellier (-23,3 %) et Chatenet (-23,1 %) continuent de subir une baisse sérieuse. Dans ce concert de mauvaises nouvelles, Casalini parvient à limiter la casse, avec un repli équivalent au marché (-7,4 % contre -6,7 % au global). Au final, le seul vrai motif de satisfaction parmi les « petits » vient de JDM, qui parvient à s’accrocher avec 416 voitures au cumul, pour 419 un an avant. Mais sa Xheos est encore très récente, ce qui en dit long sur l’atonie générale du marché. Espérons que l’étau économique parvienne à se desserrer un peu dans les mois à venir…

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