Après l’électrique, Ligier lance sa nouvelle JS50 en version diesel. Le nouveau monocylindre diesel Revo D+ fera facilement oublier celui inauguré par la MyLi. Pour le mettre à l’épreuve, nous sommes partis de Paris pour rejoindre le mythique circuit du Nürburgring, en Allemagne. Sur cette piste exigeante, nous avons établi un record du tour pour la catégorie des voitures sans permis… Inouï !
Voilà longtemps que l’idée nous trottait dans la tête… Emmener une voiture sans permis sur le mythique circuit allemand du Nürburgring. Voilà qui ressemble sur un papier, à amener un chien dans un jeu de quilles ! Et pourtant, Ligier a prêté une oreille attentive à notre folie. Qui de mieux ? La marque de Vichy peut se prévaloir d’un riche passé sportif avec pas moins de neuf victoires en Formule 1 et une deuxième place en championnat du monde en 1980. Le lancement du nouveau moteur Revo D+ était le prétexte idéal pour emmener un modèle de la marque dans cette aventure.
Trois Ligier JS50 pour le Nürburgring
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Ligier n’a pas fait les choses à moitié. Ce ne sont pas une, mais trois JS50 qui ont été préparées spécialement pour l’occasion. Une Revo D+, donc, avec laquelle nous sommes partis de Paris pour rejoindre l’ouest de l’Allemagne. Mais aussi deux versions électriques. L’une sans permis, et l’autre quadricycle lourd (avec permis capable de 75 km/h en pointe). Trois voitures, pour trois chronos. Sur place, le circuit était privatisé pendant une demi-journée. Une obligation, puisque les règles des journées publiques sur le circuit imposent que les véhicules qui prennent la piste aient au minimum une vitesse de pointe de 130 km/h. Et, impossible de chronométrer le temps au tour, puisque la ligne droite est dans ce cas neutralisée.
Samedi 29 mars, à sept heures et demie du matin, le monocylindre Revo D+ démarre dans un parking parisien. Nous partons à deux, avec Martin Coulomb, de la chaîne You Tube En Roue Libre Auto. Trois traversées de frontières plus tard le lendemain soir, nous voilà arrivés sur le parking à proximité du circuit, où nous attendent les équipes de Ligier. Une quinzaine de personnes, dont le patron François Ligier, et deux JS50 électriques nous attendent. Esthétiquement, celles-ci sont légèrement différentes. La version sans permis électrique se distingue par son numéro 76 sur les portes, rappelant l’année de première participation d’une Ligier en Formule 1. Ici, les rétroviseurs, ceintures de sécurité et décorations du volant sont blanches. Sur la dernière, quadricycle lourd, ces éléments sont rouges et elle porte le numéro 96, année de la dernière victoire en Formule 1 de Ligier.
Moins de 30 minutes au tour
Lundi 31 mars. La piste ouvre à huit heures pour nous. Rien que pour nous. Le notaire est arrivé avec son chronomètre, le commissaire technique, qui vérifiera la conformité des autos par rapport à la fiche technique, aussi. Martin s’élance en premier avec la n°76. Pour la première fois de l’histoire, une voiture sans permis foule l’asphalte de la Nordschleife. Lorsqu’il revient, il sort de l’auto, et nous annonce son chrono de 27 minutes, 55 secondes et 580 millièmes.
A mon tour, avec la n°96. A la fin du tour, comme sur les vidéos des records, je fais demi-tour sur la piste pour passer derrière le rail de sécurité. Un grand écran se trouve face à moi, annonçant le temps de 19 minutes 53 secondes et 367 millièmes. Je sors de l’auto, donne ma carte d’identité au notaire.
Une fois arrivé au parking, c’est au tour de François Ligier de prendre la piste avec la numéro 26, qui nous a véhiculés depuis Paris. Un peu moins véloce que l’électrique dans les montées, elle parvient tout de même à accrocher un temps de 28 minutes 55 secondes et 814 millièmes. Les deux versions sans permis sont sous la barre des 30 minutes, le quadricycle lourd en moins de 20 minutes, voilà de beaux chronos ! Il nous faut attendre encore une dizaine de jour avant de recevoir le certificat du notaire, intitulé du mot fatidique « Rekordfahrt » et gravant dans le marbre nos trois temps comme des records dans leurs catégories respectives.
Retrouvez l’article complet dans le numéro 50 de Génération sans Permis, à paraître.
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