Après cinq années de sommeil, Aixam remet sur le devant de la scène la marque Mega, née il y a trente ans. Son but: permettre au constructeur de voitures sans permis de produire de vraies voitures.
Les frontières sont rarement perméables entre le monde de l’automobile et celui des quadricycles. Peu de grands constructeurs ont commercialisé des voitures sans permis et, à l’inverse, peu de constructeurs de voitures sans permis se sont aventurés à concevoir des voitures. Aixam est une exception qui confirme la règle. « Georges Blain (PDG d’Aixam jusqu’à l’aube des années 2000, NDLR) avait le complexe de la voiture sans permis », se rappelle Philippe Colançon, l’actuel PDG du constructeur.
« C’est ainsi qu’il a voulu, principalement pour des raisons de prestige, se lancer sur le marché de l’automobile. L’idée lui est venue de concevoir une héritière à la Citroën Méhari ». Le projet était séduisant, mais le segment pas vraiment le plus porteur, à la fin des années 1980. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis mai 1968 et la présentation de la mythique voiture de plage aux chevrons. Teilhol, qui avait précisément investi ce créneau, peinait à écouler ses Tangara puis Theva. Qu’importe. Le projet se développe peu à peu, à partir de nombreux éléments mécaniques issus de la banque d’organes PSA. « Al’époque, les voitures sans permis n’avaient pas bonne presse, et c’est un euphémisme », ajoute Philippe Colançon « Vendre une voiture avec le blason Aixam, c’était l’échec assuré. Voilà pourquoi nous avons créé la marque Mega ». Peu à peu, les Mega Club et Mega Ranch prennent forme. Mais la gamme n’était pas destinée à comporter un seul modèle.
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