L’Aixam des champs à partir de 13.999 €
Aux côtés de l’Aixam des villes qu’est la e-City de notre comparatif, voici l’Aixam des champs, sous la forme de la Crossline. Ce break aux airs de SUV a toujours pour lui l’avantage d’un grand coffre, et des prestations d’une homogénéité remarquable.
Chez Aixam, la gamme Ambition succède à la gamme Emotion… Sans qu’il ne s’agisse d’une révolution ! Officiellement, il s’agit d’une toute nouvelle génération. Mais, techniquement, les liens sont proches avec la précédente mouture. Ce qui permet au constructeur savoyard d’affirmer que ses modèles sont inédits, c’est que la carrosserie est totalement nouvelle. Il n’y a pas un panneau de carrosserie commun avec la précédente mouture.
Une Crossline joliment dessinée, mais sans chichis
Traditionnellement, la gamme Aixam se décline en trois carrosseries. Le duo Crossline/Crossover affiche une silhouette de break, mâtinée de SUV. Entre les deux, ce n’est qu’une affaire de finition et de garde au sol. Le Crossover dispose d’un équipement plus riche et d’une assiette surélevée de 50 mm par rapport à la Crossline, essayée dans ces colonnes. Dans sa configuration de base, la présentation apparaît assez austère. Il faut se contenter de jantes en tôle de 13 pouces habillées d’un enjoliveur en plastique, au style assez basique. Les ouvertures du bouclier ne sont pas découpées, il n’y a pas de bandeau décoratif entre les feux arrière.
Notre exemplaire d’essai, habillé d’une teinte bleu saphir assez vive, profitait des jantes en alliage optionnelles de 14 pouces. De quoi donner un peu de jus à cette grande voiture sans permis au style assez sage. Sage, mais pas démodé. Le nouveau look, quoique classique, a été habilement modernisé, notamment grâce à un capot joliment sculpté et des phares réhaussés d’une signature lumineuse à diodes. Si la silhouette reste reconnaissable, la custode redessinée et les ailes musclées renouvellent agréablement le genre, sans perturber les fidèles de la marque. Mission accomplie !
Un intérieur austère mais spacieux
La finition Pack représente l’entrée de gamme d’Aixam. Egalement proposé sur la City, ce niveau d’équipement est le seul disponible sur la Crossline, qui devient donc Crossover en finition Premium. Malgré un tarif de presque 14.000 €, la présentation est austère à bord. Le mobilier, repris de la précédente génération, est uniformément constitué de plastiques noirs, sans aucune touche de couleur pour rehausser l’ensemble. Cette version n’a pas droit aux aérateurs latéraux, remplacés par d’étranges rangements circulaires, peu avenants à l’œil. Les contreportes, complètement dénudées, ne disposent pas du moindre habillage en tissu. Enfin, l’armature de fixation des sièges n’est pas dissimulée par un carter, comme c’est le cas sur les versions plus huppées. Cette Crossline Pack se contente du minium.
Côté équipement, il y a l’essentiel : un autoradio, des vitres électriques et un verrouillage centralisé. Mais il n’y a pas de radar ou de caméra de recul, de tablette tactile ni même d’essuie-glace arrière. Un peu mesquin. Les sièges sont habillés d’une sellerie en tissu plutôt agréable à l’œil et au toucher, mais se révèlent trop étroit. Il reste, à bord, l’avantage traditionnel de la Crossline. Celui d’un coffre proprement gigantesque, au volume carré facile à charger. Et, c’est presque une révolution, le hayon s’ouvre enfin, sur cette nouvelle génération d’Aixam, grâce à un bouton électrique extérieur placé sur le hayon. Un réel progrès pratique !
Un moteur bien connu
Sous le capot, l’Aixam Crossline conserve pour quelques mois encore le bicylindre diesel Kubota Z482 bien connu depuis 2017 pour équiper la quasi-totalité des modèles de la marque. Celui-ci vit ses derniers mois : peu à peu, il cèdera la place en fin d’année à son remplaçant adapté à la nouvelle norme Euro 5+. Mieux vaut donc se dépêcher de commander la version actuelle, avant que les systèmes de dépollution obligatoires ne fassent flamber les prix ! Notons que la Crossline Pack est un des rares modèles de la gamme Aixam à ne pas être proposé en version électrique.
Plutôt bien encapsulé, ce bicylindre diesel est certes clairement audible, mais il émet une sonorité assez feutrée, qui n’agresse pas les oreilles. Mais la Crossline est sans doute un des modèles les plus lourds de la gamme, ce qui ne favorise pas la vivacité des accélérations. Si les conditions de notre essai ne nous ont pas permis d’effectuer nos habituelles mesures chronométrées, ce break sans permis a clairement moins de peps que la légère Minauto essayée le même jour (essai à venir dans notre prochain numéro).
Une homogénéité remarquable
Au volant, cette nouvelle Crossline est une briallante démonstration du savoir-faire d’Aixam. La même base de châssis est peaufinée depuis près de quinze ans, au point d’atteindre aujourd’hui l’excellence ! La direction, assez légère, se révèle bien calibrée. Le comportement routier est sécurisant en toutes circonstances, stable en virage comme au freinage. L’auto est simplement indéboulonnable. Et cela ne se fait pas au détriment du confort de suspension, qui se place au top de la catégorie… Même si le Crossover à la suspension surélevée fait traditionnellement encore mieux.
L’Aixam Crossline s’adresse à la frange la plus traditionnelle des clients de voitures sans permis… Et elle concentre aussi toutes les qualités traditionnelles de la marque. Pour qui se moque gadgets technologique et recherche avant tout un grand coffre et de la fiabilité, elle apparaît comme un choix tout indiqué. Mais les clients les plus jeunes trouveront sans doute sa présentation austère et son rapport prix/équipement décevant.
Quoi de neuf ?
• Nouvelle génération d’Aixam
• Châssis dérivé de la précédente génération
• Carrosserie la plus grande de la gamme
• Moteur bicylindre Kubota
Qualités :
• Confort de bon niveau
• Coffre gigantesque
• Moteur doux et fiable
• Style harmonieux
Défauts :
• Manque de vivacité
• Intérieur austère
• Rapport prix/équipements
• Pas de version électrique