AccueilA la Une de GSansPermisFin du bonus écologique : quel impact pour les quadricycles électriques ?

Fin du bonus écologique : quel impact pour les quadricycles électriques ?

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Le gouvernement met fin au bonus écologique de 900 € pour les quadricycles électriques. Une décision qui renchérit le prix de modèles populaires comme la Citroën Ami et fragilise les constructeurs européens face à la concurrence chinoise.

Un décret qui change la donne

Le bonus écologique disparaît pour une partie des véhicules électriques. Un décret publié au Journal Officiel met fin à l’aide de 900 € accordée jusqu’ici aux quadricycles motorisés. Une mesure qui frappe de plein fouet des modèles populaires comme la Citroën Ami ou la Fiat Topolino, souvent choisis pour leur prix accessible.

Cette suppression intervient avant même la révision du malus écologique, ce dernier dépendant de la loi de finances. Un exemple supplémentaire de la complexité administrative française.

Quels véhicules sont concernés ?

La décision touche en premier lieu les quadricycles légers et lourds, un segment en plein essor dans les villes.

  • Quadricycles légers : Citroën Ami, Fiat Topolino, Aixam e-Minauto

  • Quadricycles lourds : Microlino, Eon Weez, et autres modèles similaires

Pour Aixam, cela signifie la fin de l’offre symbolique d’une voiture électrique sous la barre des 10 000 € bonus déduit. Les modèles à batterie de ce type voient mécaniquement leurs prix grimper.

Une perte de compétitivité face aux voitures électriques

En supprimant le bonus, ces petits véhicules électriques perdent en attractivité face aux “vraies” voitures. Les constructeurs européens, qui misaient sur ces formats urbains, risquent d’en souffrir.

À l’inverse, des modèles comme la Dacia Spring ou la Leapmotor T03 (produite en Chine et assemblée en Pologne pour Stellantis) restent très compétitifs. Vendues à des tarifs cassés, elles pourraient séduire davantage de clients au détriment des micro-citadines électriques fabriquées en Europe.

La justification officielle

Selon le communiqué publié, cette mesure s’inscrit dans une volonté de rationaliser les aides publiques :

« Dans une volonté de rationaliser le nombre de dispositifs et de cibler le soutien de l’État sur l’acquisition de véhicules électriques neufs pour soutenir l’atteinte de nos objectifs environnementaux, le bonus écologique pour les cycles, les deux et trois roues et quadricycles motorisés, ainsi que la prime à la conversion pour l’ensemble des catégories de véhicules, cycles compris, seront supprimés. »

En clair, le gouvernement choisit de concentrer ses efforts sur les voitures électriques neuves jugées prioritaires dans la transition énergétique.

Une décision qui interroge

Cette suppression soulève des questions. Les quadricycles électriques répondaient à une demande croissante de mobilité urbaine, notamment chez les jeunes et les citadins sans permis complet. Leur rôle dans la décarbonation des trajets courts semble relégué au second plan.

Reste à voir si cette mesure freinera réellement l’adoption de ces véhicules ou si le marché trouvera un nouvel équilibre face à la concurrence internationale.

Julien
Julien
Rédacteur web de formation, j'aime transmettre de l'information et traiter de l'actualité sur les sujets auto-moto en général.

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