AccueilA la Une de GSansPermisVoiture sans permis : qui les conduit ?

Voiture sans permis : qui les conduit ?

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La conduite est le plus souvent conditionnée à l’obtention ou la détention du fameux permis de conduire. Pourtant, c’est oublier que des personnes tout aussi capables de conduire se retrouvent sur le carreau. A moins de choisir une voiture sans permis. Une enquête commandée par Assurance-VSP, le comparateur d’assurance spécialisé, nous en dit plus sur la perception et le marché.


Les voitures sans permis, à la vitesse limitée à 45 km/h, sont justement là pour offrir une échappatoire à ces personnes. Les missions de ces autos sont multiples : la mobilité, la sécurité et le rôle social. L’idée fait son chemin puisqu’en 2016, le marché de la voiture sans permis a connu une croissance de 10%. Une progression analogue est attendue en 2017. Mais que sait-on vraiment sur la voiture sans permis ? Le comparateur d’assurances Assurance-vsp.com a interrogé ses clients. Résultat : 861 personnes conduisant des voitures sans permis, âgées de 14 ans et plus ont répondu à son questionnaire durant le mois de mai 2017.

Le profil type d’un conducteur de voiture sans permis

Les conducteurs de voiture sans permis sont majoritairement des hommes (67%). Hommes et femmes confondus, les conducteurs sont âgés de plus de 50 ans (32%) et habitant à la campagne (58%). On retrouve donc un tiers de femmes dans le lot. Cela n’est pas un hasard selon Tom Faget, directeur des ventes chez Aixam. L’importance des voitures sans permis dans les milieux ruraux est en grande partie due à l’absence de transports en commun. Pour lui, « les voitures sans permis sont une réelle solution de mobilité pour la vie sociale des personnes habitant en campagne ».

Les conducteurs de plus de 32 ans sont presque aussi nombreux que les conducteurs en dessous de cette barre : 51% contre 49%. Le sondage nous apprend cela dit que la proportion de conducteurs âgés de moins de 25 ans est de 13%, contre 26% de 26-32 ans et 29% de 33-50 ans. Des chiffres appelés à évoluer dans un futur proche. La clientèle étant « de plus en plus urbaine et de plus en plus jeune », d’après Tom Faget. Cela est principalement dû à la réglementation, qui permet maintenant de conduire une voiture sans permis dès 14 ans.

Le permis trop cher ?

Reste que la statistique la plus importante est la suivante : 81% des personnes interrogées n’ont tout simplement jamais passé le permis. Parmi ces personnes, si 31% ont mis en avant le prix trop onéreux du permis, on peut également noter la présence de 5% de personnes atteintes d’un illettrisme handicapant et 3% subissant un handicap physique. A côté, seuls 10% des sondés conduisent une VSP à cause d’un retrait de permis.

Concernant les marques, les conducteurs de voiture sans permis préfèrent Aixam à 41%, devant Ligier (23%) et Microcar (11%). Aixam est d’ailleurs la seule marque à proposer un modèle traditionnel 100% électrique compatible avec les aides de l’État. A côté de ses e-City et e-Coupé, on peut également noter le Renault Twizy, plus inclassable. Les autres voitures sans permis électriques disposent de batteries au plomb. En conséquence, elles n’ont pas droit au bonus écologique. Avec près de 50% de part de marché, le Groupe Aixam reste largement en tête des ventes en France.

Le style des nouvelles voitures sans permis plaît

Il a également été demandé aux assurés ce qui les attirait et ce qui les repoussait dans les voitures sans permis. Les mêmes critères sont ressortis dans l’ensemble. Au crédit de la voiture sans permis, le design des derniers modèles attire. Aussi bien les femmes (47%) que les hommes (41%). Sa sécurité est aussi un bon argument (34% pour les hommes, 28% pour les femmes). Pour Aixam, la voiture sans permis est même bien plus sûre qu’un scooter. Les utilisateurs étant bien à l’abri dans un habitacle et sur 4 roues.

De l’autre côté, son prix est fortement dissuasif pour les conducteurs. 76% des femmes et 81% des hommes l’ont cité. Ils ont également reproché le bruit (47% des femmes, 34% des hommes). A noter que les femmes ont cité la facilité des VSP à se garer (31%) et son manque de place (27%). Les hommes ont évoqué la consommation réduite et le manque de puissance (29% dans les deux cas). Il faut dire qu’il s’agit encore d’un « marché de niche », dixit Tom Faget, et que l’on parle d’une fabrication française aux coûts unitaires de production et de distribution conséquents. Comparer les volumes de production des voitures sans permis à ceux des autos traditionnelles n’a aucun sens. Les volumes respectifs de ces deux marchés n’ont en effet rien à voir.

La voiture sans permis, le « pot de yaourt » de l’automobile ?

Reste que la voiture sans permis n’a pas si bonne réputation. Les possesseurs se disent souvent insultés à 42% si ce n’est très souvent à 21%. La majorité entend l’insulte de « pot de yaourt » (59%) tandis que d’autres se voient traités de « danger public » (34%) ou de « voiture d’alcoolique » (27%). Pourtant, les temps changent du fait du rajeunissement important de la clientèle. Le style des derniers modèles est également plus attirant, au point que certains les confondent avec des automobiles traditionnelles ! Cette enquête démontre en tout cas que le profil des clients n’a rien à voir avec les lieux communs du sans permis cités ci-dessus.

Source : Assurance-VSP

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